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Dans les forêts de Sibérie de Virgile Dureuil, d’après le récit de Sylvain Tesson


Bande-dessinée – nature – solitude – aventure – introspection – détente - Russie


Résumé


Dans cette bande-dessinée, Virgile Dureuil met en images le séjour extraordinaire de Sylvain Tesson près du Lac Baïkal dans une simple cabane en bois.


Du plus profond de l’hiver à la clémence de l’été, on suit les errances solitaires de Sylvain Tesson et sa rencontre unique avec une nature sauvage, magnifique et cruelle.


Introspection, liberté, fuite du temps et de la vie moderne, autant de réflexions profondes que fait naître le récit.

Au fil des pages, on envie Sylvain Tesson, on l’admire, on le plaint, puis comme il le fait lui-même, on s’interroge sur la pérennité de cette vie d’ermite, somme toute égoïste. Il a laissé sa femme, et en dehors de subvenir à ses propres besoins et de lire, il se laisse porter sans contribuer au monde.

Peut-on vivre et s’épanouir sans la société ? A quelles conditions ? Quels bienfaits, quels renoncements ?


Les dessins, magnifiques, font la part belle à la Sibérie. Les couleurs assez sombres, bleutées et violacées, révèlent parfaitement l’ambiance glaciale et crépusculaire.


Une histoire a priori sans suspense mais dont on attend le dénouement avec impatience car on se demande si Sylvain Tesson parviendra au bout de son aventure et à quel prix.


Une bande-dessinée que je recommande car…

Pour découvrir ou redécouvrir un roman, j’aime bien occasionnellement passer par l’intermédiaire de la bande-dessinée. Pour des romans très visuels (grands paysages, aventures dans la nature…), la bande-dessinée est un beau moyen de se plonger dans le récit, comme pour le roman de Sylvain Tesson.


Par ailleurs, la bande-dessinée peut aussi faciliter la lecture de certains livres difficiles d’accès ou très longs en mettant l’accent sur quelques moments choisis. Je pense à l’œuvre de Proust, dont je dois avouer que la lecture a été assez laborieuse pour moi. Quand j’ai redécouvert le texte en bande-dessinée, j’ai été beaucoup plus séduite par la musicalité des textes et la douceur des souvenirs qu’en version originale.

Dans le cas de l’histoire de Sylvain Tesson, j’ai trouvé que la bande-dessinée était un excellent condensé du livre. Elle permet d’échapper à certaines descriptions longues du livre sur la vie somme toute routinière de l’auteur (pêche, vodka, lecture) qui peut ennuyer le lecteur.


Un bémol tout de même : je n’aurais pas cette démarche de lire des adaptations pour tous les romans, car la magie des livres réside quand même dans la capacité de chacun à se créer son propre univers autour du même texte.

Ainsi, si vous voulez vous imaginer la Sibérie de Sylvain Tesson par vous-même, je ne vous recommande pas de lire cette bande-dessinée sans avoir lu le roman avant.

En effet, le format résumé de la bande-dessinée ne permet pas totalement de saisir l’immense solitude de Sylvain Tesson, beaucoup plus prégnante dans le livre. De plus, l’aventure de Sylvain Tesson est aussi littéraire, car il souhaite profiter de son temps pour lire une multitude de livres. Le roman met davantage en avant ses différentes lectures que la bande-dessinée qui effleure à peine le point. Enfin, Sylvain Tesson a un style d’écriture très personnel, poétique et mélancolique, qui est forcément plus édulcoré dans le cadre d’une bande-dessinée.



Vous aimerez si


- Vous voulez vous plonger dans une nature grandiose et des paysages enneigés

- Vous vous posez des questions sur la vie en société, les bienfaits et contraintes de s’éloigner du monde...

- Vous souhaitez découvrir une vraie aventure humaine atypique












Dans les forêts de Sibérie de Virgile Dureuil (d'après le récit de Sylvain Tesson), 2019, éditions Casterman, 112 pages

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